En neurologie les phosphènes sont des petites tâches lumineuses qui apparaissent sur l'écran noir de nos paupières lorsque nous fermons les yeux. Dans la sphère philosophique, cette poussière lumineuse, baptisée par H. Bergson comme une "étoffe où nous taillons beaucoup de nos rêves", permettrait également d'établir une connexion entre le visible et l'invisible en formant un univers imaginaire, un paysage intime où chacun peut composer, structurer, et organiser ces petits points lumineux par volumes, couleurs et lumières.
C'est en suivant ce fil conducteur que l'auteur propose d'établir un dialogue photographique avec l'univers du sensible, une sorte de correspondance verticale Baudelairienne synthétisée et formulée par une communication secrète entre ce que nous avons en nous, plutôt que ce que nous voyons : "ressentir avant de voir".